Une ordonnance, publiée le 18 juin 2020, prolonge le remboursement intégral de la téléconsultation. Ce remboursement devait s’interrompre à la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 10 juillet. Un décret fixera ultérieurement la fin de la mesure – au plus tard le 31 décembre 2020. Objectif : continuer de limiter les rendez-vous dans les cabinets médicaux et, donc, la propagation du Covid-19.
Le confinement a provoqué une explosion de la télémédecine. Pour favoriser ces pratiques, le gouvernement avait donc décidé, à partir du 20 mars 2020, de la rembourser intégralement. Supprimant de fait la participation de l’assuré aux frais. Rappelons que cette télémédecine regroupe cinq pratiques : la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance médicale, la réponse médicale et, la plus populaire, la téléconsultation.
Le remboursement de la téléconsultation prolongé « jusqu’à une date précisée par décret, et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2020 ».
Ce remboursement intégral devait s’achever à la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 10 juillet 2020. Mais, ce 18 juin 2020, le gouvernement a publié une ordonnance au Journal Officiel prolongeant ce remboursement. La prise en charge intégrale se poursuivra donc « jusqu’à une date précisée par décret, et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2020 ».
L’objectif de ce prolongement est double. D’abord, à court terme, il s’agit de « limiter les déplacements des patients dans les cabinets médicaux et, en conséquence, de limiter encore les risques de propagation de la maladie ». En effet, malgré le déconfinement, le Covid-19 circule toujours. Certains pays ont été contraints de reconfiner, suite à une seconde vague épidémique. Les autorités se montrent dont prudentes.
Le gouvernement veut soutenir l’essor de la télémédecine
A plus long terme, la mesure vise à soutenir l’essor de la télémédecine. Son développement fait en effet partie des objectifs du ministère de la Santé. La télémédecine permet notamment de réduire les inégalités d’accès aux soins dans les zones sous-dotées, de permettre d’obtenir une prise en charge médicale plus rapide, de lutter contre le renoncement aux soins ou de limiter le recours aux urgences.