La crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19 entraîne une mutation du secteur de l’assurance, en particulier pour l’automobile. De nombreux particuliers regrettent en effet de devoir payer une assurance pour leur véhicule immobilisé, confinement oblige. Les offres à la demande ont donc le vent en poupe. Le principe ? Payer une part fixe tous les mois, puis un montant à régler pour chaque jour de conduite.
Avec le confinement en vigueur, de nombreuses voitures sont restées immobilisées depuis des semaines. Ou ne sont utilisées qu’exceptionnellement, pour des courses hebdomadaires par exemple. De nombreux particuliers s’interrogent donc sur la nécessité de payer une assurance auto dans ces conditions. Elle reste toutefois obligatoire pour avoir le droit d’utiliser son véhicule. Mais des alternatives existent, et le confinement est l’occasion de s’en rendre compte.
Jusqu’à 50% d’économies si l’on conduit moins de 15 jours par mois
“Les clients cherchent à optimiser les coûts et ils ont désormais le temps d’aller sur Internet pour se renseigner sur ce qu’impliquent ces offres”, détaille Léa Joussaume, directrice marketing et communication chez Luko (assurance habitation). Le site star des comparateurs d’assurance, Le Lynx, connaît certes une fréquentation en baisse depuis le début du confinement. Mais le nombre d’engagements de la part des visiteurs est en hausse. Preuve que les lignes commencent à bouger. Dans la ligne de mire des clients : l’assurance auto à la demande.
“Les offres d’assurance à la demande sont encore peu répandues en France mais elles prennent tout leur sens avec la situation car elles permettent de faire jusqu’à 50% d’économies si l’on conduit moins de 15 jours par mois et elles sont personnalisables, donc plus avantageuses pour certains profils de conducteurs”, détaille Amina Walter, directrice générale déléguée chez Le Lynx.
L’assurance auto à la demande, grande gagnante de la pandémie ?
Même son de cloche du coté des assureurs, en particulier les spécialistes des offres à la demande. “Dans cette période d’isolement, les gens échangent davantage les bons plans. La part de nos nouvelles souscriptions provenant du bouche à oreille est passée de 40 à 50%”, témoigne Pierre Stanislas, CEO de la start-up française Wilov, une assurance auto à l’usage.
Wilov propose ainsi un abonnement fixe à 20 euros par mois (en moyenne), assorti d’un tarif journalier en cas d’utilisation. A titre de comparaison, une assurance mensuelle pour une cylindrée équivalente tourne aux alentours de 50 euros. Et les souscriptions augmentent depuis le début du confinement !
“L’assurance est un produit que l’on est obligé d’acheter. Les assureurs ne ressentaient pas le besoin de se transformer mais la crise va mener à une prise de conscience de l’importance des outils digitaux et de la nécessité d’être flexible”, conclut Pierre Stanislas. De quoi imaginer un véritable boom de ces offres à la fin de la crise !